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Ta Ouneshou
24 mai 2010

S2E8

Je viens de retrouver ce billet que je n'avais pas publié. Il date d'il y a au moins une semaine, si ce n'est deux.

Ma petite visite de l’autre jour aux Editions de Parfum Frédéric Malle m’avait bien alléché, aussi j’ai décidé aujourd’hui d’y faire un crochet en rentrant pour essayer sur la peau ceux que j’avais senti sur papier.


Musc Ravageur : Bon, alors ce parfum, je risque d’avoir du mal à le considérer objectivement : je n’ai pas arrêté de snifer sa mouillette devant « Un pique-nique chez Osiris » l’autre soir, résultat quand je le sens je vois Dominique Blanc en tenue orientale, affalée sur des coussins, un narguilé au bec. Ce parfum m’évoque la chaleur, le confort, la lasciveté et la gourmandise. Comme je disais l’autre jour, un parfum très charnel. Par rapport au papier, il est à peine moins épicé, en revanche il y a côté cire d’abeille qui apparaît sur mon épiderme et le rend encore plus chaleureux.

Lipstick Rose : Il est à peine moins sucré sur ma peau que sur le papier. Au départ, on a d’une part l’accord rose-violette-framboise, d’autre part une odeur de plastique. Puis les deux odeurs se fondent pour vraiment évoquer l’odeur de cosmétique.

Une Fleur de Cassie : Sur le papier, il me semblait sentir comme une odeur de carton, mais je ne savais pas si elle venait du parfum ou de la mouillette. Elle vient bien du parfum. Bon c’est très léger, comme note. La note principale reste la fleur de cassie, avec des notes poudrées et un fond oriental doux. Mais il y a aussi une note qui évoque une peau féminine, douce et parfumée. Vraiment l’adjectif de ce parfum est douceur.

Dans tes bras : Encore plus que le précédent, ce parfum rappelle la peau. Mais si Une Fleur de Cassie était la peau douce d’une femme à l’ombre, Dans tes Bras évoque une peau salée sous le soleil. Il sent aussi un peu l’essence et le sous-bois. Il est beaucoup plus doux sur la peau que sur le papier, mais reste quand même très boisé, plutôt « masculin » à mon goût.

Je suis également passée devant une boutique l’Occitane, alors fallait pas gâcher… Tests sur papier de Pivoine qui vient de sortir et de la collection Voyage en Méditerranée.

Pivoine : Fleurie frais, il me fait penser à du bain-douche… Assez insipide quoi.

Iris de Toscane : Les aspects poudrés et racine de l’iris sont présent, le reste est construit en floral vert, avec un rien de violette, du galbanum et du papyrus.

Mimosa de l’Estérel : Un joli mimosa, encadré par quelques feuilles de violette pour accentuer le côté vert, et d’amande, pour la douceur.

Myrte de Corse : Le plus original pour le moment, aromatique et marin, avec quelques feuilles de mandarinier pour une tête verte, et un fond boisé.

Néroli de Nabeul : Très joli, je crois que je le préfère à Fleurs d’oranger de Lutens, mon parfum préféré sur ce thème (pour ceux qui ne le savent pas, le néroli et l’eau de fleur d’oranger sont des coproduits de la distillation du bigaradier, l’orange amère). Il est plus sucré, grâce à de la prune et du litchi, et a un fond tout doux et moelleux grâce à du benjoin.

Jasmin d’Egypte : Un jasmin accompagné de fleur d’oranger qui lui apporte fraicheur, et un fond ambré boisé léger pour un fleuri oriental assez entêtant.

Labdanum de Séville : Du labdanum avec des agrumes discret et quelques épices en tête, et en fond vanille et benjoin. Très chaleureux.

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