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Ta Ouneshou
27 octobre 2007

Capharnaüm, l'Héritage des dragons

Je me suis enfin décidée à maîtriser un jeu de rôle, et pour cela j'en ai choisi un qui vient de sortir : cela évitera que mes joueurs connaissent mieux le jeu que moi. Flo m'a offert Capharnaüm comme cadeau d'anniversaire au Salon du Jeu où j'ai craqué pour la couverture. La voici, issue du site de l'un des dessinateurs, Boris Courdesses :

capharnaum_couverture

capharnaum_4decouv

Pour voir le teaser du cahier couleur (l'image est un peu grande pour être mise ici).

J'ai lu à peu près les 2/3 du bouquin pour l'instant, et j'aime vraiment beaucoup.
Le monde, fantastique, est truffé de références à notre Histoire. En gros ça se passe au Proche et Moyen Orient (Capharnaüm et Jazîrat) après l'équivalant de la première croisade.
On a donc les Shiradim (Hébreux), peuple qui a connu beaucoup de malheurs et qui et enfin en passe d'avoir un rôle important dans le Capharnaüm, les Saabi (Arabes), qui dominent une bonne partie de la Jazrat et qui sont à leur apogée, Agalanthe (gréco-romain), qui a autrefois dominé le monde mais dont il n'y a aujourd'hui plus que quelques cités qui se font la guerre, et enfin les royaumes escartes (Occident), tous jeunes, qui ont conquis quelques cités du Capharnaüm mais peinent à les garder et ont provoqué la colère des Saabi, qui en retour ont conquis le sud de l'Aragòn...
Les différents peuples mis en scène et leurs petits secrets sont fascinant. C'est un monde très riche. J'aime particulièrement les tribus et clans Saabi et Shirads, tels que les Ashkenim, guerriers au style proche de la danse, les Walad Badya, à la fois Saabi et Al Fariq'ni, couple d'un homme et d'une monture Abzoule (sorte de gros lézard). Mais je pense que la cité Agalanthéenne d'Etrusie plaira aussi beaucoup à certain : elle fourni des sorciers décadents, mystiques et ivrognes.

Niveau critique : le jeu a été écrit par un très grand nombre d'auteur, dont des femmes, mais on sent quand même parfois la pâte des mecs qui ont du mal à s'imaginer que des filles vont jouer. Le monde est d'ailleurs tiraillé entre un machisme de réalisme historique et la volonté de donner la possibilité à des personnages féminins d'être aussi libre que des hommes. Il en sort quelques contradictions. D'ailleurs on trouve de légères contradiction dans la description des villes aussi, entre les différents chapitres, du fait de leurs auteurs différents.
Ensuite, j'ai un peu peur que le système de création stéréotype les personnages, mais ça je n'en serai sûre que quand j'aurai essayé le jeu.
Enfin, il y a pas mal de fautes de frappe, de grammaire et de syntaxe, mais bon je suppose que c'est normal pour la première édition d'un ouvrage de cette taille. Après tout même dans l'édition de 92 du Seigneur des Anneaux on trouve un chapitre intitulé "L'approvisionnement du Smeagol"...

P.S : un Prince a droit à 3D6 concubines et 1D6 épouses, tandis qu'une Princesse a droit à 1D6 amants éperdus et 2D6 chameaux... Voici l'un des rares cas où il vaut mieux jouer une fille : avec un peu de chance, si on met les amants sur les chameaux ils feront une garde rapprochée convenable, voir un embryon de caravane pour traverser le désert. Et pour le coup, on peut établir une valeur marchande comparative entre les amants et les chameaux... 10 000 chameaux, 10 000, qui dit mieux !

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Commentaires
Z
Je ferai peut-être un one-shot à Besac pendant les vacances de Noël alors...
K
Lol ça me rappelle des souvenirs le monnayage des femmes et des chameaux !<br /> Il me semble en effet interessant ce jeu, bien que le Moyen-Orient ne soit pas particulierement ma terre de predilection pour le jeu de rôle. Mais le cadre change et est assez exotique, et en plus le contexte des croisades et post croisades est attirant.
Ta Ouneshou
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