Le bus est moins épique, mais je le préfère quand même.

Journée catastrépique.

Tout a commencé hier soir, quand je me suis dis que ce n'était pas la peine que je vérifie deux fois que mon réveil était bien activé comme je le fais d'habitude car me levant à la même heure que Flo, je pouvais compter sur son réveil. Mais mon chéri s'est levé en avance, et comme il avait oublié que je n'étais plus en vacance, il a voulu me laisser dormir et a désactivé son alarme. Réveil en catastrophe à 8h11, pour un départ prévu à 8h20. Je réussi à partir à 8h25 avec des craquinettes dans le sac afin de petit-déjeuner dans le métro.

C'était sans compter sur cette chère ligne 13, en panne... Bon, je n'ai pas encore essayé le Vélib', qui a été installé à Vanves au printemps dernier, c'est l'occasion ou jamais. Je perds bien 10min à comprendre comment activer un abonnement à la journée, et tente de me mettre en selle. Celle-ci est bien trop haute, le guidon est instable : je me casse magnifiquement la gueule, me râpe le menton, et me fait insulter vertement par une jeune femme dont j'ai eu le malheur d'effleurer le pied en tombant. Bon, la journée commence bien, n'est-ce pas ?

Je trouve comment régler la selle et repart, le guidon toujours instable. Une côte plus loin, j'arrive dans le sud du 15ème, dans un coin que je ne connais pas du tout, quand le guidon se casse entre mes mains. Bon et bien je n'ai plus qu'à trouver une station Vélib' puis une de métro en espérant que celui-ci remarche. Je trouve le premier assez rapidement, en revanche, je crois que j'ai magnifiquement esquivé les deuxièmes. Finalement je suis allée jusqu'à Montparnasse à pied. Ah, oui, comme je n'avais pas prévu de beaucoup marcher aujourd'hui, j'ai mis des chaussures neuves, qui ne sont pas encore assouplies...

A Montparnasse, je commence à en avoir ras-le-bol et j'attends un bus, qui est extrêmement bondé bien entendu et dont l'allure est quelque peu ralentie par les embouteillages habituels de Paris entre 9h et 10h. J'ai eu peur de faire un malaise, mais cela m'a été épargné, même si mes muscles répondaient tellement peu à mes ordres que j'avais beaucoup de mal à tenir la barre.

Je suis arrivée à 9h35, je n'ai mis que deux fois plus de temps que d'habitude.

Comme je n'aime pas rester sur un échec, je décide de retenter le Vélib' pour le retour, après mes 5h d'hébreu et toujours sans emploi du temps ni idée de ce que va être mon année. Je me dirige donc d'un pas volontaire vers la station de l'école. Comme je suis encore inexpérimentée, je n'ai pas pensé à régler ma selle avant de décrocher mon Vélib'. Ce n'est donc qu'une fois en place sur la route prête à partir que je me suis rendue compte que le réglage était coincé. On repose, on retente, cette fois je règle la selle avant. Je démarre, et m'aperçois que le guidon est totalement instable. Je tente quand même, mais au bout de 150m je me rends à l'évidence que c'est beaucoup trop dangereux. Demi-tour. Nouvelle tentative. Selle : ok. Guidon : ok. Je mets ma carte pour le récupérer : ça ne marche pas, le Vélib' reste bloqué. Bon... Je renonce ou pas ? Non. Le suivant fonctionne, alléluia.

A l'aller, quand j'étais à pied, j'avais repéré qu'une petite piste cyclable tranquille allait de Vanves jusqu'au sud de la gare Montparnasse. J'ai donc juste la partie allant de mon école à Montparnasse à faire avec les voitures - lesquelles sont sans pitiés, comme de bien entendue, totalement inconscientes et dangereuses. Au passage : mort au taxis ! je les détestais déjà en tant que piétonne, en tant que cycliste c'est une la guerre à outrance. Enfin tout ceci m'a tellement perturbée que j'ai loupé l'entrée de ma piste cyclable et me suis retrouvée à descendre l'avenue du Maine jusqu'à Alésia et l'avenue Leclerc.

A Porte d'Orléans, j'ai abandonné mon Vélib' et me suis résignée à prendre un bus, qui m'a paru l'un des plus confortables de toute ma vie. J'aime les bus. Le bus est mon ami.